NOM COMPLET : Nam Bon Hwa ▲ SURNOM : As you want. Nan nan, c'est pas ça son surnom. ▲ ÂGE ET DATE DE NAISSANCE : Né le 25 avril 1990, donc 22 ans. ▲ SITUATION AMOUREUSE : Célibataire. ▲ ORIENTATION SEXUELLE : L'est considéré comme bi', mais il est jamais sorti avec un homme... Pour l'instant. ▲ ETUDES OU METIER : II voudrait travailler dans le domaine du spectacle, et essaye de compléter son salaire étudiant en grattant des temps en temps ses cordes dans les bars du coin. ▲ CLASSE SOCIALE : Moyenne. ▲ ORIGINES : 100% coréen, né dans la capitale. ▲ MOT REPRÉSENTATIF : Pessimisme. ▲ JE SUIS UN... BON OK, SERIOUS. ▲ T'ES QUOI ? Un personnage inventé.

▲ « I felt a part of myself flying away. I lost some of my strenght. » ▲
Une naissance, une enfance. Tout paraît normal, à part peut-être la jeunesse de ma mère.
En fait... C'est qui mon père ? Voilà ce que c'est de fréquenter les Nocturnes, voilà ce que c'est de se laisser avoir par encore un de ses mecs qui font croire qu'ils aiment. De toute façon, elle me dit souvent que, si je suis là, c'est par pitié. « Une mère aime toujours un minimum son enfant. » Ah ouais, alors il est cet amour ? Tout c'que je voyais dans les yeux de ma mère, c'était du mépris, de l'ennui. Elle m'a regretté, elle a regretté de m'avoir gardé. Simplement parce qu'elle espérait que l'homme qui me sert de père allait revenir à elle, le sourire aux lèvres. Je sais pas lequel des deux est le plus minable.

Depuis presque 16 ans, j'ai appris à me débrouiller seul. De plus en plus seul. Petit à petit. Elle vivait sa vie, moi de même, de mon côté.
Je m'étais trouvé une sœur, de cœur en tout cas. C'est elle qui s'est occupée de moi pendant une petite dizaine d'années. J'pouvais déserter le minuscule 2 pièces vide et glacial qui était censé être notre "logement familial", ma mère s'en inquiétait même pas. De toute façon, elle-même n'y dormait jamais, sauf quand elle était en 'dépression'... Dépression qui durait 2-3 jours.
J'me suis donc trouvé de la famille, une petite partie, en tout cas. Cette sœur de cœur, Min Hi, qui m'a tout appris. Elle était toujours inquiète pour moi. Je ne saurais même pas dire si elle était comme une mère, j'sais pas ce que c'est qu'une mère. Elle était issue d'une famille pauvre. Moi je pouvais quand même obtenir tout ce que je voulais, il suffisait de demander à ma mère, elle-même fille d'un homme d'affaire très aisé. Alors, pour la remercier du mieux que je pouvais, je lui offrais régulièrement ce dont elle avait besoin, des choses qui lui correspondaient, qui correspondaient à ses rêves. Jamais elle ne me demandait quoi que ce soit, elle me disait toujours que j'étais trop gentil avec elle, qu'il ne fallait pas avoir pitié...

Et puis il y a eu cette nuit-là. Cette nuit où je me suis réveillé en sursaut parce que je la sentais trembler à côté de moi. Je ne savais pas ce qui lui arrivait, je ne savais pas si je devais prévenir sa famille, ou attendre qu'elle se calme. Alors j'ai attendu, mais elle ne se calmait pas. Dans ses yeux, une peur effroyable. C'est à ce moment que j'ai compris qu'il fallait que je fasse quelque chose.
Elle a fini à l'hôpital, j'suis restée avec elle jusqu'au bout. Un AVC, voilà ce qu'elle a eu. Ou du moins, c'est tout ce dont je me rappelle de la conversation entre la mère de Min Hi et l'urgentiste. De toute façon, je ne voulais pas savoir ce qu'elle avait exactement, mais simplement si elle allait s'en sortir ou pas. C'était tout ce qui m'importait. Et puis ils m'ont fait sortir de la salle, mais j'avais compris. Avec cet air grave et ces brefs regards vers moi, je n'avais besoin de rien d'autre. J'ai demandé à voir Min Hi en vitesse, à la première infirmière qui se trouvait dans mon champ de vision. Elle aussi savait comment cela allait finir. « Pourquoi vous ne me dites pas simplement qu'elle ne va pas s'en sortir ? ».
Je tremblais horriblement au moment d'entrer dans sa chambre. Des tuyaux, de partout, collés à elle. Elle dormait, mais est-ce qu'on peut dire qu'elle se reposait avec tous ces branchements. Crispée, de partout. Je me suis finalement approché d'elle, me suis assis à côté et ai attendu, en la fixant. Je voulais au moins voir ses yeux se rouvrir une dernière fois à côté de moi et sourire. Pendant une heure j'ai attendu, une énorme boule au ventre : « Réveille toi, Min Hi, s'il te plaît. ». Derrière moi, je sentais le regard pesant de sa mère, qui attendait elle aussi le moment où elle ouvrirait les yeux.
« Bonnie... ». J'ai sursauté, c'était elle. Lever les yeux, affronter son regard faible, presque sans vie, voir ses larmes couler, lui serrer la main et pleurer aussi. Elle aussi a compris, elle n'a même plus la force de me parler, ni même de sangloter. C'est juste ses larmes qui coulent le long de son visage. Silencieusement. Elle a tendu son second bras vers moi, pour me désigner un des ses multiples tuyaux. « J'ai entendu... Il suffit que tu... Débranches ce fil... Et je partirais dans peu de temps... ». Dans ses yeux alors, une sorte d'insistance.

Pendant des mois, j'ai pas cessé de me faire violence. Je savais plus si la débrancher avait été une bonne idée. Et puis, en même temps, c'est ce qu'elle avait voulu.
J'ai retrouvé l'appart' familial, et y suis resté cloîtré longtemps. À part ma mère, qui venait voir si j'étais mort ou non, personne pour se soucier de moi. Me voir dans cet état l'a quand même alarmée, mais faut pas non plus croire qu'elle a arrêté d'écarter les jambes *ohlala. Ö* pour ça. Loin de là, ça aurait été trop beau. Alors, comme depuis tout jeune, j'me suis démerdé.

Et puis j'm'en suis remis seul, en me disant qu'elle devait être triste, elle aussi, à me voir dans cet état. Quand j'ai retrouvé mes forces. J'ai quitté la 'maison' pour faire ma vie. À 20 piges, rien ne m'en empêchait. Y a eu aucune opposition, bizarrement.
J'ai beaucoup voyagé, ou plutôt erré avant de débarquer à Daejeon. Cette ville qui paraît si sérieuse la journée, mais qui devient si noire quand le soleil décide de se cacher. En tout cas, je connais bien la ville, mais il s'avère que passer non loin du Undergroud Heroes est assez fascinant. À chaque passage, c'est spectacle ; on y voit de tout, tout le temps. Jamais il ne se passe la même chose ; jamais la routine. Mais je m'y arrête jamais, car j'ai toujours ma guitare sur le dos, quand je me déplace par ici. Baway, faut choisir, mais j'pense que j'vais pas tarder à y aller, ce serait con de mourir avant de l'avoir visité au moins une fois. ~